Etre né dans une région frontalière prédispose-t-il au décloisonnement des oreilles? Grandi entre répertoire symphonique, musique vocale et orchestres de swing, Jean-Marc Foltz négocie ensuite de fructueux zigzags, favorisé par une curiosité aiguisée et des rencontres opportunes qui font de lui un clarinettiste majeur et des plus atypiques en ce début de siècle. Rompu à l’interprétation classique, vite attiré par la musique contemporaine, il intègre dès 1988 les ensembles Accroche Note, Musikfabrik, InterContemporain ou United Instruments of Lucillin (France, Allemagne, Luxembourg : le tropisme transfrontalier ?) qui l’aident à creuser la relation instrumentiste-compositeur et à approfondir sa connaissance des langages. Ouvert à la diversité des « familles » du jazz, il noue à partir de 2000 de solides liens avec Claude Tchamitchian (Grand Lousadzak), Bill Carrothers (Armistice Band, Playday, To The Moon), Armand Angster et Sylvain Kassap (Trio de Clarinettes) et surtout Stéphan Oliva et Bruno Chevillon, complices et amis en duo ou trio… Polyglotte, Jean-Marc Foltz possède un « bagage » de voyageur insatiable. Raison de plus pour aller vers les musiciens traditionnels Araïk Bartikian et Keyvan Chemirani, le théâtre avec Hannah Schygulla, accompagner la harpiste Anja Linder, développer ses propres compositions ou imaginer avec Stéphan Oliva « Visions Fugitives », nouveau programme en duo … Suite logique de cette pratique des musiques vives: la création « en trio », à l’initiative de Philippe Mouratoglou et avec Philippe Ghielmetti, de Vision Fugitive, label ouvert et éclectique.
Thierry Quénum
www.foltz.fr
De la voie de Bill Evans (dont un concert entendu en public l’amena au jazz) aux voix de Susanne Abbuehl, de Linda Sharrock ou d’Hanna Schygulla (qu’il accompagne), de l’ascèse (Lennie Tristano, revisité avec son compère François Raulin) au trapèze (son duo avec la « danseuse aérienne » Mélissa Von Vépy), de Paul Motian (qu’il révère et invita) aux musiques de films (qu’il compose), Stéphan Oliva est décidément un pianiste et un musicien atypique et pluriel.
Apparu sur la scène du jazz au début des années 90, après de solides études classiques, Stépan Oliva s’intègre d’emblée à un groupe informel d’instrumentistes de sa génération (Claude Tchamitchian, Jean-Pierre Jullian, Bruno Chevillon, François Merville…) qu’animent les mêmes aspirations esthétiques.
Ils deviendront vite les espoirs du jazz hexagonal et restent aujourd’hui des références au niveau européen.
Mais Stéphan Oliva n’est pas un musicien de clan ni de caste: il suit une voie singulière, marquée par ses fidélités, ses émois et ses rencontres. Evans, Tristano, Windsor McCay, Paul Auster, Brahms, Berg, Bernard Hermann, Giacinto Scelsi, G.W. Pabst… constituent pour lui un panthéon vivace, source d’inspiration plutôt qu’objet de dévotion compassée.
Quant à son jeu de piano subtil et raffiné, il trouve avec tous ses partenaires le contrepoint poétique qui le complète et qu’il accompagne. Les « Visions fugitives » qu’il propose avec le clarinettiste J.M. Foltz, son complice de longue date, sonnent dans ce contexte avec l’évidence d’un enchantement renouvelé.
Thierry Quénum
www.stephanoliva.com
Jean-Marc Foltz
Stephan Oliva
Les vinyles ont bénéficié d'une remasterisation spéciale.
Edition collector numérotée : Tirage limité à 300 exemplaires.
L'enregistrement s'est déroulé aux studios La Buissonne.
Voilà déjà 25 années que son équipe accueille et sert la musique de tous horizons.
Pendant ce "quart de siècle", leurs murs se sont imprégnés des vibrations de tous ces grands labels et musiciens.
En attestent les 1200 albums et musiques de films enregistrés sous leurs micros d'exception.
De Los Angeles, Oslo, Tokyo ou Libreville convergent à Pernes-les-Fontaines des projets musicaux
qui ravissent leur quotidien et nourrissent leur imaginaire.
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